Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

La Conférence des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se retrouve mardi à Abidjan pour discuter de la situation au Mali. Une mutinerie déclenchée mercredi s'est transformée rapidement en coup d'Etat. Le capitaine Amadou Sanogo, à la tête d'un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), a annoncé la fin du pouvoir du président Amadou Toumani Touré. La rencontre de mardi devrait permettre aux présidents de la CEDEAO d'arrêter tout une série d'actions afin de résoudre la crise au Mali. Déjà, cette institution avait condamné la mutinerie. Dans un communiqué publié jeudi à Lagos, la Commission de la CEDEAO a "fermement" condamné "les actions erronées des mutins". Elle a averti "qu'elle ne tolérera pas tout recours à la violence".

L'INTELLIGENT D'ABIDJAN

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Ils sont trois militaires à faire de la République du Mali, un Etat "dans une logique" de putsch militaire. En 1968, le colonel Moussa Traoré mettait fin au pouvoir de Modibo Kéita. En 1991, le général Amadou Toumani Touré, bien que loin cette année-là du palais de Koulouba, joua avec passion l'écartement de Moussa Traoré du fauteuil présidentiel. En mars 2012, c'est le capitaine Amadou Sanogo qui donne un nouveau visage militaire au Mali. En 52 ans d'indépendance, le Mali a connu 23 ans de régime militaire et 21 ans de démocratie. Depuis quelques jours, le capitaine Amadou Sanogo, 40 ans, fait un simple téléchargement des chroniques militaires que nous connaissons depuis le renversement en 1968, du premier président du Mali et père de l'indépendance. Du coup, les différentes condamnations de l'Union africaine, de l'Union européenne, du Conseil de sécurité de l'Onu n'inquiètent pas. Au contraire, elles suscitent l'émergence d'une vague de nationalistes. Ce qui arrive au Mali aujourd'hui n'est pas nouveau, ce n'est pas un sujet brûlant.

SOIR INFO

S'il est une date que ses partisans attendent, impatients, c'est celle du 18 juin. A cette échéance, Laurent Gbagbo comparaîtra devant la Cour pénale internationale (CPI) pour le début de l'audience dite de confirmation des charges. C'est un grand jour, pour ses fans. Pour deux raisons, au moins : d'abord, parce qu'ils (re) verront leur leader à l'écran ou même en direct pour quelques uns, ensuite, et c'est ici tout le sens de leur enthousiasme, ils espèrent intimement que l'ex-chef d'Etat soupçonné de crimes contre l'humanité sera élargi. L'audience de confirmation des charges est en fait une étape préalable à la tenue d'un éventuel procès de M. Gbagbo. Chez ses irréductibles partisans, le 18 juin aura une seule issue : l'abandon des charges et le départ de Laurent Gbagbo de la prison de Scheveningen. Le scénario peut paraître chimérique mais ceux qui y croient ne lésinent pas sur les efforts matériels et financiers. Si l'on s'en tient aux derniers échos, en provenance d'Europe surtout, il se prépare pour le 18 juin, une mobilisation extrêmement forte dans les abords de la CPI.