Tout au long de l'année, les officiels ont continué de remporter des progrès dans plus de 300 réformes pilotées par le dirigeant cubain Raul Castro, qui a déclaré en milieu d'année que les résultats préliminaires étaient encourageants, bien qu'il en restait encore beaucoup à faire "pour moderniser notre modèle économique et social".
La réforme la plus anticipée est arrivée en janvier, lorsque le gouvernement a adopté une nouvelle loi sur l'immigration, grâce à laquelle les Cubains n'ont plus à produire de permis de sortie et de lettres d'invitation avant de voyager à l'étranger.
Le mois de mai a été une période de réformes économiques majeures, tandis que le gouvernement a accepté d'accorder une plus grande autonomie aux entreprises gérées par l'Etat. Il a également commencé à créer plusieurs coopératives non agricoles, et quelque 200 entreprises semi-privées, dont la plupart dans les domaines comme les transports, la construction, ainsi que le recyclage, le traitement et la mise en marché de matériaux bruts.
En juin, une autre réforme importante a été mise en œuvre, alors que la société d'Etat Telecommunications Company of Cuba a ouvert 121 cyber cafés à travers le pays, où les Cubains ont accès à l'Internet.
La manœuvre a rapproché les Cubains de l'Internet. Auparavant, l'accès à l'Internet était limité aux visiteurs et résidents étrangers, et se concentrait majoritairement dans les hôtels, étant donné que seuls les professionnels cubains œuvrant dans certains domaines y avaient accès, y compris les universitaires, les journalistes, les docteurs et les artistes. En juillet, les Cubains ont entamé des discussions sur une nouvelle loi de travail, qui a finalement été approuvée le 20 décembre par l'Assemblée nationale du pouvoir populaire. La loi répond tout particulièrement aux besoins de près d'un demi-million de travailleurs autonomes cubains qui font fleurir le secteur privé.
C'est possiblement en octobre que la plus grande nouvelle de l'année est survenue, lors de la mise en œuvre d'une manœuvre graduelle visant à unifier le système cubain à deux devises en une seule devise. Jose Luis Rodriguez, ancien ministre de l'Economie, a indiqué qu'il faudrait au moins trois ans pour se conformer à l'union monétaire, compte tenu qu'il s'agit "d'un sujet complexe entremêlé dans le processus de programme de transformation structurelle, et sa mise en œuvre graduelle prendra du temps".
Cuba a tenu la Foire internationale de La Havane début novembre, et Rodrigo Malmierca, ministre de l'Investissement et du Commerce extérieur, a présenté la Zone spéciale de développement de Mariel à des investisseurs étrangers potentiels.
La Zone de développement, qui se situe au port de Mariel, à l'ouest de La Havane, est un élément clé de la stratégie de modernisation de l'économie du pays, qui attire les entreprises à l'aide de mesures incitatives et de réductions d'impôts, crée des emplois et contribue à la promotion du transfert des technologies. Les plus récentes données prévoyaient une croissance du PIB de 2,7% en 2013, en-deça des prévisions de 3,6%, une diminution attribuée en grande partie à une baisse des recettes étrangères et des revenus issus de la fabrication et de la construction.
Toutefois, la plupart des secteurs ont enregistré une hausse par rapport à 2012, a indiqué le ministre de l'Economie Abdel Yzquierdo.
