"Cette décision qui apporte des modifications telles que souhaitées par plusieurs, ce y compris la co-médiation, adopte la présence de deux membres de la société civile dans son bureau. Cette nouveauté contribuera à renforcer l'aspect 'neutre' de cet outil essentiel à l'émergence d'une démocratie solide en RDCongo", a affirmé la co-médiation dans un communiqué rendu public à Bruxelles.
Elle a également conseillé à la présidence de la CENI de préserver son caractère de "modération et de sensibilité politique centriste", afin de renforcer la confiance entre les cinq membres de la majorité ainsi que les 4 membres de l'opposition siégeant en son sein. Pour la composition de la CENI, la co-médiation a proposé :
– Pour la présidence (1) : Un leader ecclésiastique, politiquement modéré et internationalement connu
– Pour l'opposition (4) : (1) – UDPS (Tshisekedi), (1) – FAC (Fayulu), (1) – MLC, (1) – UNC
– Pour la Majorité (5) : (2) – PPRD, (1) – PPPD, (1) – MSR, (1) – AFDC
– Pour la société civile (2) : (1) Eglise catholique, (1) Selon la décision du synode des chefs religieux.
Le nouveau bureau doit mettre en place une politique réelle des ressources humaines modernes, afin d'apurer le contentieux sur la sélectivité et le recrutement du personnel opérationnel dans les provinces, et de la sorte renforcer la confiance des votants sur la nature du staff de cette institution citoyenne supposée administrativement neutre et professionnel, a souligné le duo Kufuor-Moka. Depuis le scrutin présidentiel qui a eu lieu en novembre 2011 en RDCongo, un litige oppose le camp du président réélu Joseph Kabila à celui d'Etienne Tshisekedi, chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) autoproclamé président de la République. Selon des observateurs électoraux internationaux, le processus électoral en RDCongo était caractérisé par de nombreuses irrégularités qui ne peuvent quand même renverser le résultat du vote.
