RDCongo: Date de la prochaine présidentielle connue, mais le pays loin de rompre avec les virulentes tensions politiques

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Kinshasa (Afriquinfos 2016) – Les participants au dialogue national en République démocratique du Congo sont parvenus ce lundi  à un accord politique. Il  prévoit la formation d’un nouveau Gouvernement et l’organisation de l’élection présidentielle en avril 2018.

«La présidentielle aura lieu le 29 avril 2018 et la passation de pouvoirs entre le Président entrant et le président sortant le 9 mai», a annoncé Vital Kamerhe, co-modérateur du dialogue politique national inclusif et ancien Directeur de campagne du Président sortant, Joseph Kabangue Kabila en 2006. L’annonce a été également entérinée par Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, la formation politique de M. Kabila).

Un accord qui se veut rassembleur

Selon le facilitateur Edem Kodjo, ancien Premier ministre togolais, le poste du chef du Gouvernement devrait revenir à l’opposition. D’ores et déjà, on pronostique sur Vital Kamerhe qui, visiblement, ne fait plus route avec l’opposition qui n’a pas participé au dialogue. Cette dernière qui s’est constituée en « Rassemblement » (formé en juin dernier), et qui comprend la majeure partie de l’opposition, n’a pas participé au dialogue national. Elle soupçonne une manœuvre de Joseph Kabila (au pouvoir depuis 2001) pour se maintenir à  vie.

En d’autres termes, l’accord n’a pas reçu l’adhésion de toute la classe politique congolaise. Ce qui rend certains sceptiques par rapport à sa capacité à sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle le Président congolais semble le confiner.

«Je pense que nous sommes près d’un accord. Je pense qu’on peut même annoncer la signature pour les jours ou les heures qui viennent d’un accord politique parce que ces discussions finalement semblent avoir produit des résultats positifs, et que nous allons trouver une commune définition de la situation avec nos partenaires de cette partie de l’opposition qui a accepté de s’asseoir autour d’une table», a déclaré Lambert Mendé, le Porte-parole du Gouvernement la semaine dernière. S’il s’était félicité de la signature imminente de l’accord, il avait pris le soin d’évoquer la date de l’élection présidentielle. Mais depuis ce lundi, c’est chose faite. Les Congolais devront se rendre aux urnes en 2018.

En attendant cette élection, le pays fait avec «les forces du mal» qui l’ont plongé dans une spirale de guerres et de violences permanentes. Beaucoup indexent le Président Joseph Kabila d’être à l’origine de cette situation depuis sa réélection (2011) très contestée. Au pouvoir depuis 2001, le mandat du chef de l’Etat congolais finit le 20 décembre prochain.

Anani  GALLEY