Kinshasa (© Afriquinfos 2017)- En RDC, un appel à une journée ville-morte a été lancé par les mouvements citoyens pour contraindre le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir. Mais sont ceux qui ont suivi cet appel à Kinshasa ce mercredi.
Ils étaient bien nombreux les commerces situés sur l’avenue du Commerce au centre-ville qui ont ouvert leurs portes. Les marchés municipaux ainsi que les « wenze » (petits marchés des quartiers) ont également fonctionné mais sans connaitre leur affluence habituelle.
Les mêmes faits pouvaient s’observer chez les véhicules de transport en commun des sociétés publiques et privées qui ont normalement circulé sans que les principales artères de la capitale congolaise connaissent leur fluidité des jours fériés.
Cependant, les universités et les écoles n’ont pas ouvert, pour la simple raison que plusieurs ont interdit à leurs enfants de sortir craignant d’éventuelles violences à l’occasion de la journée ville-morte.
Mais d’importants dispositifs sécuritaires de la police étaient cependant visibles dans certains grands carrefours de Kinshasa.
Selon la radio onusienne Okapi qui cite le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), 14 militants de ce mouvement qui manifestaient mercredi à Beni, au Nord-Kivu (est du pays), ont été interpellés par la police.
La police a étouffé à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, les manifestations prévues par le collectif des associations de la société civile et des mouvements citoyens et qu’un calme apparent règne dans la ville, indique toujours la radio.
La LUCHA avait appelé à une manifestation le 15 novembre 2017 pour exiger l’alternance politique en RD Congo, c’est-à-dire le départ du président Joseph Kabila de la tête du pays. Ce mouvement a reçu hier mardi le soutien du Rassemblement de l’opposition congolaise pour l’organisation de la manifestation de ce mercredi.
Pendant ce temps, la MONUSCO exhortait, dans un communiqué, les autorités congolaises à « veiller au respect du droit de manifester ». Ce à quoi le commandant de la police dans la ville de Kinshasa a répondu : « le Congo ne dépend pas de la MONUSCO. La RDC est un pays souverain ».
Vignikpo Akpéné