Le département d’Etat s’est dit «très préoccupé par la décision du Gouvernement de la RDC de ne pas renouveler le visa» d’Ida Sawyer, qui travaillait en RDC pour HRW depuis 2008. «Le départ forcé de cette chercheuse (…) est incompatible avec les efforts destinés à soutenir une meilleure transparence, davantage de responsabilité et de démocratie en RDC», a protesté la porte-parole de la diplomatie américaine Elizabeth Trudeau.
Droits de l’Homme et visa
Mme Trudeau a «exhorté le gouvernement congolais à autoriser la chercheuse de Human Rights Watch à reprendre sans délai son travail en RDC». Les autorités congolaises avaient annoncé mardi leur refus de renouveler le visa de Mme Sawyer, sans donner d’explications. La chercheuse a dû quitter Kinshasa mardi soir. Elle était basée en RDC depuis janvier 2008, d’abord à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (est) et depuis 2011 dans la capitale.
Elle a mené des recherches à travers la RDC et dans les pays voisins où sévit l’Armée de résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance Army), une sanglante rébellion ougandaise contre laquelle luttent aussi des forces spéciales américaines. Très active en RDC, l’organisation américaine HRW y dénonce des cas de violations des droits de l’Homme. Le gouvernement américain critique aussi régulièrement la situation politique en RDC, incitant le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, à ne pas se représenter pour un 3ème mandat.
Georges SAMIR