RDC: La guéguerre à distance Katumbi-Kabila va se poursuivre jusqu’à la présidentielle

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Ne pouvant pas assister aux festivités marquant l’événement parce qu’étant à l’étranger pour des raisons de santé, Moïse Katumbi a, à travers son compte twitter, fait une déclaration, dans laquelle il a accusé le Président congolais d’entretenir le flou autour de son avenir politique.

L’opposant affirme que lors de son message à la nation, la veille de la commémoration de la Fête de l’indépendance du pays, Joseph Kabila «avait l’opportunité d’apporter des garanties concrètes à l’organisation de l’élection présidentielle» et «l’obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016».

Joseph Kabila avait déclaré que «rien ne pourra arrêter le train des futures élections». Il n’avait cependant pas fixé d’échéance, ni précisé la date de la présidentielle censée se tenir cette année, conformément à la Constitution. En début de semaine dernière, la Commission électorale nationale et indépendante (Céni) avait fixé à fin juillet 2016 le début de l’enrôlement des électeurs. Pour l’ancien Gouverneur du Katanga, l’attitude du Chef de l’Etat actuel «risque de plonger la République Démocratique du Congo dans une crise plus grave».

Des histoires montées pour nuire à Katumbi

Katumbi s’est également appesanti sur les procédures judiciaires dont il fait l’objet. Il estime que cette affaire de «mercenaires imaginaires» et l’ «affaire immobilière inventée de toutes pièces» sont des montages grossiers qui visent à empêcher sa candidature à la présidentielle et nuire à sa réputation. Il envoie pour preuve, «les charges retenues, le déroulé et la durée du procès», qui «illustrent encore une fois la triste et inacceptable instrumentalisation de notre justice».

Toutefois, il affirme sa position : «Nous ne reculerons devant aucun obstacle. Ni les condamnations, ni le harcèlement auquel nous sommes soumis, ni les violences physiques ne pourront altérer notre détermination». «Lors de son discours à la nation du 29 juin 2016, le Président Kabila avait le devoir d’apporter des réponses claires aux questions politiques, économiques et sociales les plus urgentes et qui affectent l’ensemble de la population (…) Il avait l’opportunité d’ouvrir une nouvelle ère de notre pays en apportant notamment des garanties concrètes à l’organisation de l’élection présidentielle en 2016, conformément à notre constitution», regrette l’opposant congolais le politique et homme d’affaires congolais.

Katumbi a récemment été condamné par un tribunal de Lubumbashi à 36 mois de prison ferme dans une affaire d’expropriation d’immeuble.

VIGNIKPO AKPENE