RDC : Kabila s’oppose fermement à l’ingérence extérieure dans le processus électoral

Afriquinfos
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Kinshasa (© 2018 Afriquinfos)- Dans un discours prononcé sur l’état de la nation au parlement à Kinshasa le 19 juillet 2018, le président congolais Joseph Kabila s’est engagé de nouveau à respecter la Constitution de la RDC, sans toutefois se prononcer sur ses intentions politiques, or qu’il ne reste plus que 5 mois pour la présidentielle censée élire le successeur de l’actuel chef d’Etat.

Se prononçant devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, M. Kabila , a rejeté l’ingérence extérieure dans le processus électoral devant aboutir au scrutin présidentiel et les législatifs prévus pour le 23 décembre 2018, après  plusieurs reports.

D’après celui qui dirige le Congo depuis 17 ans avec une main dictatoriale, « la RDC n’a jamais donné de leçons à personne et n’est nullement disposée à en recevoir, surtout pas de la part de ceux qui ont assassiné la démocratie dans ce pays », a laissé entendre M. Kabila.

« Ce ne sont ni les accusations gratuites et infondées, ni les pressions et menaces inconsidérées, des sanctions arbitraires et injustes qui nous détournerons de la voie que nous nous sommes tracées nous-mêmes, volontairement et librement, le cap des troisièmes consultations électorales fixé au 23 décembre reste donc maintenu et notre engagement à respecter la Constitution demeure lui aussi non-équivoque. Il s’agit pour nous d’abord d’honorer notre lutte », a-t-il poursuivi.

Les élections en RDC seront désormais financées sur fonds propres du pays, a fait également savoir M. Kabila. Une mesure d’ailleurs déjà annoncé par le passé tandis que le pays connait des problèmes notamment sur plan social.

Toutefois, a-t-il souligné que » les termes des perspectives sociales demeuraient préoccupantes » malgré quelques avancées.

Très assoiffées d’entendre Kabila clairement dire qu’il ne briguerait pas un troisième mandat,  l’opposition et la société civile n’ont pas eu droit à une pareille déclaration, à laquelle s’attendaient aussi les partenaires de la RDC, espérant que le chef de l’État dise un mot sur son avenir politique.

Dans une récente déclaration, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait indiqué que le président Kabila allait annoncer une série de « décisions importantes » pour justifier le report de sa visite en RDC.

Au pouvoir depuis 2001, la Constitution interdit à M. Kabila de briguer un autre mandat après la fin de son second mandat en décembre 2016.

Il faut préciser que le dépôt des candidatures à la présidentielle doit s’ouvrir du 24 juillet au 8 Aout 2018.

Vignikpo Akpéné