Kinshasa (© Afriquinfos 2017) –Des enquêteurs des Nations Unies ont découvert treize nouvelles fosses communes dans le centre de la République démocratique du Congo, où des violences meurtrières opposent les forces de l’ordre et une milice depuis plus de six mois. L’information a été révélée ce lundi 3 avril par José Maria Aranaz, le directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme (BCNUHD), au cours d’une conférence de presse.
« Nous avons partagé avec les autorités la découverte de nouvelles fosses communes dans le Grand Kasaï. Leur nombre est passé de 10 à 23 dans le Kasaï, Kasaï central et Kasaï oriental », a déclaré José Maria Aranaz.
Mais, précise-t-il, « l’estimation du nombre des morts dans ces fosses communes est du ressort des autorités congolaises ».
Le 8 mars dernier, suite à une première déclaration de l’ONU, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a reconnu « l’existence de plus de trois fosses communes » dans la région, sans préciser l’identité des personnes tuées et ni les auteurs des tueries.
Mais le 22 mars, des enquêteurs de l’ONU ont recensé dix nouvelles fosses communes liées aux violences qui opposent les forces de l’ordre et les miliciens de Kamwina Nsapu dans le Kasaï. Des violences qui ont déjà causé la mort d’au moins 400 personnes dans la province.
Aux dires du directeur José Maria Aranaz « l’existence d’autres fosses communes est signalée ». A l’en croire, ses services continuent le travail d’investigation, avec en ligne de mire, la province de Lomami.
L’annonce de la découverte de ces treize charniers est faite au cours d’une journée morose dans presque toute la RD Congo. En effet, à l’appel de l’opposition politique à observer une journée ville morte ce lundi 3 avril, les rues et commerces sont restés déserts, particulièrement dans la matinée.
Innocente Nice
