Kinshasa (© 2018 Afriquinfos)- Ce vendredi en République démocratique du Congo, les partisans du président Joseph Kabila ont critiqué l’éligibilité de l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba qui a annoncé son retour mardi dernier pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP) Alain Atundu a affirmé que M. Bemba « pourrait tomber sous le coup de l’article 10 de la loi électorale »: les personnes condamnées pour corruption sont « inéligibles », a-t-il déclaré. Il a en outre souhaité que Jean-Pierre Bemba s’engage « par une déclaration solennelle » à ne pas se présenter « s’il s’avérait qu’il se trouvait dans un cas d’inéligibilité prévue par la loi électorale ».
Agé de 55 ans, Jean-Pierre Bemba a été Condamné à 18 ans de prison pour crime contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), mais a été acquitté en juin et remis en liberté provisoire et conditionnelle.
Selon Alain Atundu, l’ancien chef de guerre a été condamné dans une affaire annexe pour subornation de témoins en mars 2017, « une corruption de témoins ». Début juillet, un procureur de la CPI a requis cinq ans de prison dans cette affaire. Toutefois, La CPI n’a pas fixé de date pour le verdict.
Jean-Pierre Bemba, actuellement en Belgique, a annoncé son retour à Kinshasa pour le 1er Aout il a été investi candidat par son parti pour la prochaine élection présidentielle prévu pour le 23 décembre 2018. Un scrutin qui doit d’ailleurs préparer le départ du président Kabila à qui la constitution interdit de se représenter pour un autre mandat.
Cependant l’actuel chef de l’Etat n’a jusqu’ici dévoilé ses intentions politiques.
Il faut souligner que le dépôt des candidatures à la présidentielle court jusqu’au 8 août.
Vignikpo Akpéné
