Kinshasa (© 2017 Afriquinfos) –L’assaut a été donné ce mardi matin à Kinshasa lors d’une opération de police contre le domicile du chef de la secte Bundu dia Kongo, un groupe mystique sécessionniste, accusé par les autorités de troubles dans l’ouest du pays. Dans des vidéos diffusées sur Internet récemment, ce chef de la secte appelait à l’insurrection contre le pouvoir du président Kabila. A la mi-journée ce mardi, des affrontements avaient encore lieu entre les adeptes de la secte et la police.
Trois morts dans des heurts
Au moins trois personnes ont été tuées et huit autres gravement blessées au cours de violents heurts qui ont éclaté lundi soir et se sont poursuivis mardi tôt le matin à Kinshasa, la capitale de République démocratique du Congo.
La police affrontait les adeptes du mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo.
Des tirs nourris ont encore retenti mardi matin autour de la résidence du député Ne Mwana Nsemi, le leader du mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo.
Depuis lundi de violents heurts opposent les forces de l’ordre aux adeptes de cette secte.
La police confirme qu’il y a eu des morts, mais s’abstient pour le moment d’avancer un chiffre.
A l’origine de ces tensions, il y a notamment l’épineuse question de la répartition des portefeuilles ministériels au sein de l’actuel gouvernement.
Bundu Dia Kongo estime que son leader, n’a pas obtenu le poste qu’il méritait, explique Basangana, un cadre du mouvement.
Bundu Dia Kongo est un mouvement politico-religieux influent à l’Ouest du pays.
Ce n’est pas la première fois qu’il est aux prises avec les autorités.
En 2008, une centaine d’adeptes de cette secte avaient été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre dans la province du Congo central.
Innocente Nice