RD Congo: La guéguerre autour du 3ème mandat de Kabila gagne bruyamment les rues

Afriquinfos
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Cette institution a accordé au Président sortant Joseph Kabila l’autorisation de rester au pouvoir au-delà des limites de la Constitution, si l’élection présidentielle ne se tient pas avant la fin 2016. La  manifestation été dispersée  par les forces de l’ordre.

Les autorités évoquent que les manifestants n’ont pas respecté l’itinéraire accordé. Ils se seraient éloignés et auraient choisi un autre. «Ce n’est pas l’itinéraire, qu’est-ce qu’ils sont allés faire-là? Dans ces cas-là, rien à faire, on n’a pas à négocier, on disperse», a défendu le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la Police nationale congolaise.

A en croire les autorités congolaises, la foule des manifestants se serait écartée de l’itinéraire indiqué, les forces de l’ordre ne se sont pas faites prier pour riposter. Elles ont usé de gaz lacrymogène. La manœuvre a consisté selon les autorités de Kinshasa à disperser le front anti-Kabila. Les milliers de Kinois qui protestaient contre la Cour constitutionnelle ont répliqué par  des jets de pierres. Les affrontements ont eu lieu sur  le boulevard du 24 Novembre peu avant midi, heure locale.

Avec l’autorisation de la Cour, le Président Joseph Kabila affiche peu à peu ses intentions de rester au pouvoir, malgré la limitation de mandat présidentiel. La condamnation de Moïse Katumbi (principal adversaire de Joseph Kabila) par la Cour d’Appel de Katanga suite à un supposé recrutement de mercenaires participe, de l’avis de plusieurs observateurs, à un plan du fils de l’ancien président Désiré Kabila de s’éterniser au pouvoir.

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Les Etats-Unis de leur côté projettent d’appliquer des sanctions contre le Gouvernement congolais qui continue de faire la sourde oreille, malgré les interpellations de la communauté internationale.

 Anani  GALLEY