L’annonce onusienne a été faite ce lundi dernier par un porte-parole de l’institution. «Ils seront redéployés pendant une période de huit semaines et seront sur place dès que possible», a précisé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, en ajoutant qu’il faut encore attendre l’approbation du Conseil de sécurité. Toutefois, à l’issue de consultations à huis-clos sur la situation sécuritaire en Centrafrique ce lundi, le représentant permanent adjoint britannique Peter Wilson, dont le pays préside en novembre 2015 le Conseil de sécurité, a assuré que le Conseil de sécurité de l’ONU soutenait cette initiative et qu’il donnerait son aval formellement dans les prochains jours !
Il a en outre précisé que ce renforcement du dispositif sécuritaire en Centrafrique a été également décidé à l’occasion de la visite du Pape François prévue les 29 et 30 novembre, si le voyage est maintenu. La Minusca prévoit également de déployer ses premiers drones de surveillance au-dessus de Bangui, la capitale. Peter Wilson a souligné le niveau particulièrement inquiétant des récentes violences en Centrafrique et leur caractère de plus en plus inter-communautaire.
L’Égypte devrait également envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers pour renforcer les 12 mille hommes de la Minusca en poste dans le pays, mais pour ce cas, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon va en prélude, demander une lettre, l’accord du Conseil onusien. Par ailleurs, le patron des opérations de la paix, Hervé Ladsous, a salué la réaction positive du Conseil de sécurité à la demande d’envoi de renforts en Centrafrique. «Nous devons être très reconnaissants au Sénégal», a-t-il relevé.
L’objectif visé dans le cadre de l’envoi des troupes supplémentaires en Centrafrique est surtout de remettre le pays sur les rails après deux ans d’une transition chaotique et la crise déclenchée en mars 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka. Les élections présidentielles en Centrafrique sont prévues pour le 27 décembre prochain. Elles devraient être précédées par un référendum constitutionnel.
Innocente Nice
