New York (© Afriquinfos 2017)- Dimanche l’Organisation des nations unies (Onu) a condamné les dernières violences en Centrafrique, dénonçant une résurgence des tensions religieuses et ethniques ayant déjà fait de multiples morts depuis début mai.
La responsable OCHA-Centrafrique s’appuie sur le dernier bilan de ce mois de mai, un bilan qui fait état des femmes et des enfants tués dans plusieurs villages.
Rien que pour ce mois de mai selon OCHA, 108 morts 76 blessés et plus de 4.400 déplacés enregistrés dans la seule attaque survenue le 13 mai dans le quartier musulman de la ville de Bangassou.
OCHA qui estime que les attaques sur une base religieuse ou communautaire doivent cesser, appelle toutes les parties à mettre immédiatement fin à ces exactions et s’engager dans un nouveau dialogue pour la paix.
Les localités de Bangassou, Alindao, Mobaye et Bria sont les zones les plus touchées par ces violences.
L’agence des nations unies fait par ailleurs cas de la récurrence des attaques contre les travailleurs humanitaires dans l’exercice de leurs fonctions.
Najat Rochdi rappelle les incidents qui ont récemment causé à Bangassou et ses environs la mort de six Casques bleus dont trois violemment battus.
La Centrafrique a basculé en 2013 dans une phase de violences avec le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles à majorité musulmane de la Séléka, suscitant une contre-offensive menée par des milices chrétiennes, les anti-balaka.
L’intervention de la France (jusqu’en octobre 2016) et de la Minusca (environ 12.500 hommes) a permis le retour au calme dans la capitale Bangui mais pas dans l’intérieur du pays qui connaît un regain de violences depuis novembre.