Par une belle journée de juin, tout va bien à Tolède, rien d’inhabituel ne se produit et les habitants vivent tranquillement leur vie; jusqu’à ce qu’un chien attaque une fillette de 6 ans, avant de s’enfuir. Peu après, c’est au tour d’un bébé de 2 ans et de son père d’être attaqués par la bête, suivis par un garçon de 12 ans. Un adolescent de 17 ans se fait mordre à son tour. Les blessures sont légères, sauf pour le bébé, mordu au visage, qui passe plusieurs jours à l’hôpital en soins intensifs.
Les agents de la Police espagnole retrouvent rapidement l’animal, et l’abattent.Une analyse médicale a indiqué que le chien était en fait atteint de la rage; maladie qui est censée avoir disparu du territoire espagnol.
L’enquête a finalement découvert que l’animal avait été introduit illégalement en Espagne depuis le Maroc, sans passer par le test obligatoire de vaccination, théoriquement nécessaire pour entrer dans l’Union Européenne. Ses propriétaires, après quatre mois passés au Maroc, étaient finalement rentrés en Espagne le 12 avril en réussissant à esquiver ces analyses.
Dès que l’étude sérologique a démontré qu’il s’agissait bien de la souche nord-africaine de la rage, la plus fréquente au Maroc, les autorités ont immédiatement sonné l’alerte et un plan de contrôle de la rage sur les animaux domestiques de la región de Tolède a été mis sur pied sans attendre.
Les spécialistes, à cette occasion, ont rappelé le danger que représentait une telle maladie qui, si elle est inoculée à l’homme et n’est pas traitée à temps, peut être mortelle.
Le risque est par ailleurs dificilement contrôlable, précise M. Echevarria, du Centre National de Microbiologie (CNM). En effet, la solution au problème dépend à 90% de la responsabilité des individus.
Les normes d’hygiène sont donc une bien maigre protection pour l’Europe…