Abuja (© 2025 Afriquinfos)- Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a quitté la présidence tournante de la CEDEAO, après deux années à la tête de l’organisation. Il a transmis le flambeau à son homologue de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, lors de la 67e session ordinaire des chefs d’État de la CEDEAO organisée à Abuja au Nigeria le 21 juin dernier. Le Bilan du dirigeant nigérian à la tête du bloc régional est jugé mitigé.
Le président sortant de la Cedeao a lui-même reconnu dans un discours les « défis rudes et constants qui continuent d’entraver [leurs] aspirations », notamment le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’institution régionale. Il a cité comme exemple « les menaces sécuritaires, l’extrémisme violent et d’autres tendances transfrontalières » qui continuent de s’étendre et de s’intensifier.
Les attaques jihadistes au Sahel sont récurrentes avec une augmentation des incursions dans les grandes villes. Le Nigeria, pays hôte, a également subi une hausse des attaques ces dernières semaines, que ce soit contre des villages ou des bases militaires.
Des coups d’État et des tentatives de coups d’État ont aussi touché presque la moitié des pays membres originels de la Cedeao durant la dernière décennie, créant des tensions entre voisin.
Le leadership du président Tinubu au sein de la plus haute instance décisionnelle de l’organe régional a débuté le 9 juillet 2023, lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO à Bissau. En signe de confiance en lui, ses pairs ont renouvelé le mandat de ce poste permutant en juillet 2024.
Le début de son mandat a coïncidé avec des cas de coups d’État et de contre-coups d’État dans la sous-région, culminant avec le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO pour se concentrer sur un partenariat de sécurité qu’ils avaient établi précédemment appelé l’Alliance des États du Sahel AES.
Toutefois, sous la direction de Tinubu, la Cedeao a mis en œuvre des activités approfondies pour consolider la zone de libre-échange, l’union douanière et le marché commun. Il convient de noter la signature de l’accord de projet africain sur le gazoduc de 26 milliards de dollars entre le gouvernement fédéral, le Maroc et la CECEAS. L’Initiative du gazoduc vise à connecter au moins 13 pays et à favoriser la croissance économique dans toute la région.
«La CECEAS a soutenu six États membres dans la ratification de l’accord sur les pêches WTO… l’accord de section des membres de la zone a été rata La gestion des marchandises en transit (Sigmat) est également opérationnelle dans douze États membres », facilitant le commerce et réduisant les barrières de transit
Sur le front intérieur, Tinubu a jeté les bases du gazoduc Guinée du Nigéria-Equatorial Guinée, un projet de 25 milliards de dollars pour améliorer la connectivité énergétique régionale, qui est soutenue par Ecowas. Le projet de 200 km est axé sur le transport du gaz nigérian vers la Guinée équatoriale, résolvant la coopération régionale de l’énergie et les défis économiques. Toujours sur l’énergie, la CEDEAS sous sa montre fait progresser les efforts d’électrification en Gambie, en Guinée-Bissau et en Mali par le biais du projet d’accès à l’électricité EcoWas-Régional (ECOREAP).
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