Putsch au Burkina : Des positions qui pèseront peut-être dans la balance ce mercredi

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Le patron de l’Elysée a indiqué que la France soutiendrait entièrement la CEDEAO afin de parvenir aux élections transparentes et équitables dans les meilleurs délais. Dans le communiqué, la France durcit le ton en évoquant d’éventuelles sanctions contre «ceux qui s’opposeraient à la tenue d’élections régulières».

Le communiqué devient menaçant lorsque la France appelle «les forces impliquées à déposer les armes» et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes. Faute de quoi, elles devraient assumer toutes les conséquences. La présidence française rappelle que la France a d’ores et déjà suspendu sa coopération civile financière et militaire avec le Burkina Faso «jusqu’à la reprise effective de la transition, sous autorité civile».

Le Niger et le Tchad s’expriment

Le message unanime envoyé aux putschistes du RSP depuis d’autres capitales africaines consiste à déposer les armes. Idriss Deby du Tchad et Mahamadou Issoufou du Niger ont de leur côté lancé un appel à l’unisson. «Le régiment de sécurité présidentielle, ce sont des soldats mais aussi des enfants du Burkina, a souligné Idriss Deby. Je leur demanderais fraternellement de ne pas être à contre-courant en prenant en otage tout un peuple. Si ce sont des soldats, qu’ils déposent les armes et qu’ils regagnent les casernes, qu’ils laissent la transition aboutir conformément au programme qui a été déjà établi, sans qu’il y ait encore des interférences», a-t-il souligné.

«Nous sommes très préoccupés par l’évolution de la situation dans ce pays, confirme Mahamadou Issoufou. Le Niger est d’autant plus préoccupé que nous avons des menaces sur d’autres frontières. Outre les frontières avec le Nigeria, le Mali et la Libye, notre pays ne souhaite pas qu’il y ait une quatrième frontière du Niger qui puisse entraîner encore notre zone dans l’insécurité», a prévenu le chef d’Etat nigérien.

Innocente Nice & P. Amah