Les professeurs de l’Université du Burundi dénoncent un recensement en cours

Afriquinfos Editeur
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Ce recensement se fait à travers une fiche que chaque personne concernée remplit en indiquant ses noms et prénoms, son ethnie, sa province natale et son genre.

La question devient plus sensible surtout quand il s'agit de l'ethnisation des postes.

Les professeurs de l'Université du Burundi et d'autres organisations syndicales et de la société civile craignent des conséquences néfastes d'un tel recensement qui ne devrait concerner que les postes de nomination.

"Nous pensons que l'Université est un service public particulier dans lequel les professeurs et le personnel devraient être recrutés non pas sur des bases ethniques, mais en tenant compte les critères professionnels et les titres qu’ils possèdent. Avec ce recensement, on aura des conséquences néfastes aussi bien au niveau académique qu'au fonctionnement même de l'Université parce que nulle part au monde on enregistre les professeurs sur des bases régionales et ethniques", a fait remarquer jeudi le professeur Egide Manirakiza, président de l’Association des Professeurs de l'Université du Burundi (APUB).

C’est le même son de cloche chez le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Julien Nimubona, qui soutient les inquiétudes de ces professeurs.

"Je soutiens le président de l'APUB (…) les professeurs n'ont pas à répondre et à remplir ces fiches-là. Cela ne les concerne pas. Je ne défendrais pas cette politisation de l'Université du Burundi", a déclaré M. Nimubona.