PARIS (Xinhua) – Le ministre français de l' Intérieur, Manuel Valls, a confirmé vendredi que deux Français rapatriés étaient bien présents sur le site gazier d' In Amenas (centre-est), où a lieu depuis mercredi matin une prise d' otages, tout en déclarant ne pas pouvoir confirmer la rumeur sur la présence d' un Français parmi les ravisseurs.
"Il y avait très peu de Français sur cette base (…) Nous avons des nouvelles de deux d' entre eux, qui sont revenus", a affirmé M. Valls, qui a rappelé que "la situation était encore confuse" et qu'il n'était pas en mesure de "donner des informations précises".
"Pour ce qui concerne les deux autres, s il y en avait deux autres, nous n'avons pas, à ce stade, plus d'informations. Nous espérons en avoir dans la matinée", a expliqué le ministre, s'exprimant sur la présence éventuelle d'autres Français sur le site de la prise d'otages.
Par ailleurs, M. Valls a fait savoir qu'il ne disposait pas d' informations sur la présence éventuelle d' un ressortissant français parmi les preneurs d' otages, rumeur dont la presse française fait état vendredi matin.
Outre les deux Français rapatriés évoqués par le ministre français de l'Intérieur, un autre Français était bel et bien présent sur le site gazier pendant la prise d'otages. Il s'agit d’un homme nommé Alexandre Berceaux, employé de l'entreprise française CIS Catering chargée des prestations de restauration sur le site de la prise d'otages.
"Je suis resté caché pendant presque 40 heures dans ma chambre, sous le lit (…) Ca tirait beaucoup, par séquences, ça dépendait. Hier, quand les militaires sont venus me chercher, je ne savais toujours pas que c'était fini. Moi, je m'attendais encore à passer la nuit là-bas", a-t-il témoigné vendredi matin par téléphone au micro d'Europe 1, après avoir été évacué par l'armée algérienne à 60 km du lieu de la prise d'otages.
D' après les médias français, la situation sur le site gazier d'In Amenas demeurait confuse vendredi matin. L'assaut lancé par l'armée algérienne jeudi contre les ravisseurs ne semblait pas totalement achevé. Si aucun bilan officiel n'était établi vendredi à la mi-journée, la presse française évoque 30 otages tués, dont un Français, ainsi que 11 islamistes, parmi lesquels figureraient un autre Français et le chef du commando djihadiste, Tahar ben Chened.