Le sommet de l’Etat ivoirien s’est invité dans l’affaire de primes disparus des Eléphants de Côte d’Ivoire. Pour visiblement couper court à la polémique et calmer les esprits, Alassane Ouattara a décidé que les fonds manquants seront décaissés par l’Etat. Pendant que cette décision est prise, les interrogations demeurent sur le sort qui a été réservé aux dites primes. Si les fonds alloués à al CAN s’élèvent à 3, 5 milliards de Fcfa, les primes manquantes portent en fait sur 850 millions de FCFA.
A titre d’exemple, Serge Aurier a par exemple 52 millions de F CFA de primes en suspens, Eric Bally 40 millions, Yaya Toure 21 millions, etc.
Une situation d’autant plus incompréhensible que le Trésor ivoirien affirme avoir bien versé les 2,9 milliards de fcfa de primes à la Fédération Ivoirien de Football (FIF) et que cette dernière reconnaît l’avoir reçue. Mais rien ne filtre sur la somme manquante.
Le Ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon qui clame son innocence dans cette affaire, réclame une confrontation qui n’a toujours pas eu lieu.
Une première réunion organisée par le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko- à laquelle ont pris part Alain Lobognon, Sidy Diallo (le président de la FIF) et les responsables du Trésor en charge de la gestion des 3,5 milliards F CFA consacrés à la CAN, – n’a rien donné.
Alassane Ouattara, le président ivoirien, ne veut pas en rester là. Aussi, a-t-il instruit son ministre de l’Intérieur de convoquer les différents protagonistes de cette affaire pour situer les responsabilités. Le régisseur du Trésor public, Patrick Yapi, a d’ores et déjà été démis de ses fonctions. En attendant les autres…
Boniface AGBE