Au cours d'une conférence de presse donnée mardi à Genève, un porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards, a déclaré qu'au cours des 12 derniers jours, environ 1.500 personnes — dont 60% d'enfants – ont fui les districts de Singe, Mutalule et Rwanena, situés dans la plaine de Ruzizi, au Sud-Kivu.
Les demandeurs d'asile, a-t-il précisé, ont été temporairement hébergés au centre de transit de Cishemere, dans la province de Cibitoke, situé dans l'ouest du Burundi.
"La plupart des personnes qui ont été accueillies par des familles burundaises dans la commune de Buganda ont été transférées au centre de transit où elles pourraient bénéficier d'une meilleure assistance", a ajouté M. Edwards, en précisant que jusqu'à présent, 174 personnes avaient été transférées au camp de Kavumu dans la province orientale de Cankuzo, 341 autres étant sur le point de l'être.
Selon M. Edwards, le HCR est profondément préoccupé par l'impact des attaques contre les civils, notamment celles perpétrées aveuglément dans la partie orientale du pays.
Au cours du week-end dernier, les combats entre l'armée congolaise (FARDC) et le groupe rebelle M23 autour de Goma, la capitale du Nord-Kivu, a fait de nombreux morts et blessés.
Au moins trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées samedi matin après qu'un obus a atterri à Ndosho, une banlieue de Goma. Le même jour, un autre obus est tombé près du camp de Mugunga 3, qui abrite plus de 10.000 personnes déplacées. Deux jours avant, de nombreux obus étaient tombés dans des zones résidentielles de Goma, tuant au moins quatre civils et en blessant 15 autres.