Le président malawien remet en doute l’accueil du sommet de l’UA

Afriquinfos Editeur
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Le dernier sommet de l'UA tenu à Addis Abeba en janvier dernier a décidé de convoquer la prochaine conférence des chefs d'Etat et de gouvernement au Malawi.

M. Banda a exprimé ces doutes lors d'un point presse à Lilongwe, la capitale du pays, au cours de laquelle elle a annoncé de nouvelles restructurations administratives, dont le limogeage du ministre de l'Information, du directeur général de la compagnie de médias publique et de la secrétaire au Trésor.

Même avant le décès jeudi dernier du président Bingu wa Mutharika, Mme Banda s'opposait à l'accueil de ce sommet, estimant que ce pays d'Afrique australe n'avait pas la capacité financière pour accueillir un si gros événement.

"Outre le fait que nous sommes en deuil de notre regretté président pour trente jours, je ne pense pas que nous en ayons la capacité en tant que pays", a déclaré Mme Banda.

"Lorsque l'Ouganda a accueilli un événement similaire, il a consacré plus de 4 milliards de shillings, et pour l'accueillir à notre tour nous aurons besoin de plus d'un milliard de kwachas malawis (environ 6 millions de dollars), ce qui je pense n'est pas à notre portée étant donné notre situation économique", a-t-elle fait valoir.

Toutefois, Mme Banda a déclaré qu'elle convoquerait jeudi une réunion du cabinet pour discuter des dispositions pour les funérailles de feu le président ainsi que de la question de l'organisation du sommet de l'UA.

"Si nous estimons que nous ne parviendrons pas à organiser ce sommet, cela suffira pour qu'il n'ait pas lieu. Tout autre pays de la région pourra saisir cette opportunité car cette chance est tout d'abord décernée à une région et que c'est ensuite qu'un pays précis est sélectionné au sein de celle-ci", a-t-elle dit.