Les membres de la société civile guinéenne étaient allés rencontrer le chef de l'Etat, dans le cadre d'une série de concertations avec les acteurs politiques destinées à trouver "une issue'' à la crise qui secoue l'échiquier politique, en prélude à la tenue des élections législatives annoncées pour le 8 juillet 2012 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La semaine dernière ils avaient eu un entretien avec l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis pour la finalisation de la transition. Ces deux blocs de l'opposition qui ont fait front commun contre le pouvoir avaient émis des griefs à l'encontre du gouvernement pour ce qui est de " l'exercice des droits et libertés publiques'' conformément à la constitution.
L'opposition a aussi fait cas du "contentieux'' relatif à la refonte de la CENI. Ce sont là des points que la société aurait abordé avec Alpha Condé jeudi au cours d'une audience qu'il a accordée à ses membres.
D'après nos sources, le chef de l'Etat guinéen aurait dit qu'à aucun moment ne lui serait venu l'intention de confisquer " l'exercice des libertés'' à l'opposition. Et que celle-ci a le droit d'organiser des manifestations publiques. Il suffirait simplement d'adresser une lettre d'information aux autorités communales dont relève la juridiction devant abriter la manifestation.
Alpha Condé aurait toutefois suggéré à l'opposition de délocaliser son meeting prévu demain samedi au stade de Bonfi, pour éviter "d'empiéter'' sur les activités du marché riverain de ce stade situé dans la banlieue de la capitale.
C'est ainsi qu'il aurait proposé en lieu et place de Bonfi, le stade de Coléah, "plus spacieux et dont l'alentour serait moins encombré selon lui.''
Pour le point concernant la restructuration de la CENI, le président guinéen aurait émis des réserves là-dessus, indiquent nos sources.