Pr Abdoulaye Bathily, Envoyé spécial de D. Faye, sera mis à contribution dans la facilitation de la CEDEAO auprès de l’AES

Afriquinfos Editeur
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Dakar (© 2024 Afriquinfos)- Désigné par ses pairs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comme facilitateur en chef dans la crise qui prévaut entre l’organisation sous-régionale et la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, a, à son tour, nommé le Pr Abdoulaye Bathily comme ‘Envoyé Spécial’ pour les questions internationales. Le diplomate chevronné a reçu pour première mission la facilitation des échanges entre la CEDEAO et l’AES.

Bien que les pays membres de la Confédération de l’Alliance du Sahel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ne montrent aucun signe de retour en arrière, la CEDEAO, veut employer tous les canaux diplomatiques pour ramener ces pays au sein de l’organisation communautaire. C’est à cet effet qu’à l’issue de son 65ème Sommet ordinaire qui s’est tenu à Abuja le 7 juillet dernier, les dirigeants ouest-africains ont désigné le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye comme facilitateur en chef de cette crise. Il sera épaulé par le Président togolais Faure Gnassingbé.

La première décision prise à cette fin par le jeune Président sénégalais a été de désigner l’ancien Envoyé spécial de l’Onu en Afrique centrale et médiateur au Burundi et en Libye, Pr Abdoulaye Bathily, comme ‘Envoyé spécial’ pour les questions internationales. Ce dernier, mettra à contribution sa longue expérience en matière de règlement de conflits sur le continent pour tenter de faire entendre raison aux dirigeants des trois pays de l’AES. Objectif visé, les faire revenir au sein de la CEDEAO.

Pr Abdoulaye Bathily connu pour son franc-parler et son intransigeance sur les questions de démocratie, est-il le bon émissaire dans cette crise? En face de lui, il aura des régimes militaires qui ne montrent aucune volonté de retour au sein de l’organisation, et qui ne manquent aucune occasion pour traiter certains dirigeants de l’espace d’être des «laquais au service de l’Occident». Pire, ces régimes n’ont, jusque-là, pas défini de chronogramme pour l’organisation d’élections pour un retour à l’ordre constitutionnel dans leurs pays respectifs.  

L’expérimenté diplomate trouvera peut-être la formule pour assouplir la position des pays de l’AES. Ancien Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique centrale, puis envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu en Lybie, Pr Abdoulaye Bathily, a occupé plusieurs fois les fonctions de ministre et de député sous les présidences d’Abdou Diouf et d’Abdoulaye Wade. Il a donc plus d’un tour dans son sac.

Boniface T.