La logique dans laquelle s’insère le retrait de la Force française en Centrafrique

Afriquinfos Editeur
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Bangui (© 2022 Afriquinfos)- C’est l’autre pays où la présence du Groupe paramilitaire russe Wagner motive le départ des troupes françaises. Si depuis avril 2021, la coopération militaire entre Paris et Bangui a été rompue, le départ des dernières forces militaires françaises installées à Bangui a été officialisé il y a quelques jours.

Depuis un peu plus d’un an, le torchon brûle entre Paris et Bangui. En cause, le rapprochement des autorités des autorités centrafricaines avec le Kremlin qui s’est matérialisé par une forte présence russe dans tous les secteurs d’activité. Dans le secteur sécuritaire, Faustin-Archange Touadéra a fait confiance aux mercenaires du groupe paramilitaire Wagner. Ces derniers, aux côtés des forces armées centrafricaines, (Facas) mènent la lutte contre les groupes armés ainsi que les terroristes qui occupent une partie du pays. Mais leurs méthodes expéditives et les exactions contre des civils régulièrement dénoncées dans des rapports d’experts, défraient la chronique.

Conséquence, depuis avril 2021, la France qui accuse en outre le pouvoir de Bangui de soutenir le sentiment anti-français dans le pays, a suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique. Elle annonce donc le départ de mission logistique (Mislog-B) basée à l’aéroport de Bangui-Mpoko. Dans la foulée et pour le même motif, la présence de Wagner dans le pays, La Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM-RCA) a été suspendue. Son dernier contingent de 130 soldats français va quitter le pays d’ici fin 2022.

Le départ des troupes françaises étant déjà acté, il s’agit désormais d’en déterminer les conditions. Des discussions techniques sont en cours à ce sujet entre militaires français et centrafricains. Selon les informations officielles, les deux parties travaillent au transfert de compétences vers l’armée centrafricaine. ‘’En l’état actuel, il est difficile de dire avec précision ce qui relève du contenu dudit transfert de compétences. On peut cependant souligner qu’il y a là, en filigrane, une volonté de la partie française de laisser sa trace en Centrafrique, pour ne pas dire garder le contact” ,  soutient Julio Asomo un analyste politique.

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La MISLOG-B, depuis son déploiement en RCA, a soutenu près de 30 projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, du sport, de la Culture et de l’emploi pour un coût total de 71.500.000 FCFA, selon des données officielles.

Boniface T.