Selon le porte-parole du HCR Adrian Edwards, c'est la seconde tragédie en un mois, ce qui porte à 69 le nombre des décès par noyade et des personnes portées disparues lors de naufrages au large des côtes de Mayotte pour 2012. Ce naufrage rappelle les risques encourus par des personnes désespérées qui fuient la pauvreté, le conflit et la persécution. Comme en Méditerranée et dans le golfe d'Aden, la mer entourant les îles de Mayotte est le théâtre de traversées clandestines entreprises par des migrants et des réfugiés en quête d'une vie meilleure ou de protection contre la persécution et la guerre.
Depuis des décennies, ils ont recours à des petits bateaux nommés « kwassa-kwassa » pour effectuer la traversée clandestine entre les Comores et le département français d'outre-mer de Mayotte. La plupart de ces traversées périlleuses s'effectuent en l'absence de documents d'identité. Les demandeurs d'asile représentent seulement une petite proportion des passagers entreprenant la traversée. Toutefois, leur nombre s'est accru depuis deux ans. L'année dernière, quelque 1 200 demandes d'asile ont été déposées à Mayotte, soit 41% de plus qu'en 2010. La majorité des requérants d'asile étaient originaires de l'Union des Comores (90%). Les autres étaient des ressortissants de la République démocratique du Congo, de Madagascar, du Rwanda et du Burundi.