Le parti au pouvoir appelle l’opposition pro-Gbagbo à la repentance

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

"Le moment est venu, pour nos frères de l'opposition, de se mettre dans une posture de repentance et de pardon", indique Joël N'guessan dans un communiqué transmis à Xinhua.

"C'est la porte d'entrée dans le processus de réconciliation", a-t-il ajouté, estimant qu'il n'y aura "pas de réconciliation sans réparation des préjudices".

Selon le porte-parole principal du RDR, la repentance des partisans de M. Gbagbo "ne fera que les grandir et surtout leur donner une maturité et une légitimité nouvelle".

- Advertisement -

Pour le FPI, au contraire, la réconciliation nationale passe par la libération de tous les détenus de la crise post-électorale née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l'élection de 2010-2011.

Laurent Gbagbo est en détention à La Haye dans l'attente d'un éventuel procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité".

"Nous devons tous reconnaître que nous avons, à quelque niveau où nous nous situons, une part de responsabilité dans le drame que notre pays a connu", affirme Joël N'guessan.

"Ne pas l'admettre et refuser d'adopter l'attitude de repentance et de demande de pardon qui s'impose, c'est nous discréditer définitivement aux yeux et à la conscience du peuple ivoirien, mais plus grave, c'est nous exposer à une vengeance incontrôlable de ceux qui ont subi dans leur chair et leur âme les conséquences de notre crise", prévient-il.

Une conférence internationale de deux jours sur les victimes de la crise post-électorale a été organisée mercredi à Abidjan à l'initiative de l'ONU qui a appelé les autorités ivoiriennes à faire du sort des victimes "une priorité".