Le parti de Gbagbo fixe ses conditions pour une reprise du dialogue avec le gouvernement

Afriquinfos Editeur
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"Le FPI attend du gouvernement qu'il crée sans délai et en toute responsabilité un environnement de dialogue définitivement débarrassé des tares qui le plombent", indique un communiqué du parti parvenu à Xinhua mercredi.

Pour le FPI, ces "tares" sont liées au "climat de terreur savamment entretenu", aux "enlèvements, emprisonnements et traques continuelles" des militants de l'opposition, à la "pratique scandaleuse de la justice des vainqueurs" et à la "confiscation inadmissible" des médias d'Etat.

Selon l'invitation du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, le dialogue entre le gouvernement et le FPI devrait reprendre jeudi.

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Le FPI déclare adhérer "pleinement" au dialogue qu'il souhaite "sincèrement positif" mais souligne qu'il doit se poursuivre dans "un climat d'apaisement général et de respect mutuel des parties au dialogue".

Le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo attend des "gages de bonne foi" du gouvernement qui passe par la libération " immédiate" du secrétaire général de sa jeunesse, Justin Koua, arrêté le 7 juin et inculpé pour "trouble à l'ordre public, atteinte à la sûreté de l'Etat, offense au chef de l'Etat et organisation de bandes armées" puis écroué à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca).

Comme "gage de bonne foi" du gouvernement, également, la mise en oeuvre "effective" des points de convergence obtenus lors de la première partie du dialogue politique.

Les points de convergence concernent, entre autres, le financement des partis politiques, la sécurité et la libération des résidences des responsables de l'ancien régime illégalement occupées.

Ces éléments créeront "sans nul doute un environnement propice" à la reprise du dialogue, soutient le FPI.

"Il y va de la reconstitution du tissu social ivoirien en vue d'une réconciliation réelle en Côte d'Ivoire", estime le FPI.