Vendredi, les représentants de quinze pays membres du conseil de sécurité de l’ONU ont reconnu avoir enregistré peu de progrès, lors de leurs entretiens avec le président burundais Pierre Nkurunziza. Ils discutaient avec ce dernier du déploiement d'une force africaine au Burundi et aussi sur la reprise du dialogue entre le pouvoir et l'opposition, en vue de la fin de la crise provoquée par l'élection controversée à un troisième mandat de M. Nkurunziza, en juillet dernier.
Les discussions «n'avaient pas été aussi productives» que ce que les représentants du Conseil de sécurité de l’ONU auraient souhaité, selon la représentante des Etats-Unis aux Nations unies, Samantha Power. Pierre Nkurunziza aurait maintenu sa décision, en rejetant les appels au dialogue avec l’opposition et l'envoi d'une force africaine de cinq mille hommes de l’UA au Burundi.
Les violences engendrées par la crise politique dans ce pays, d’avril 2015 jusqu’à ce jour, ont fait plus de 400 morts et contraint à l'exil quelque 230 mille personnes, selon l'ONU. Après le Burundi, les émissaires des Nations Unies se sont rendus à Addis-Abéba, la capitale éthiopienne pour rencontrer les dirigeants de l’Union Africaine, d’où la décision de la tenue d’un sommet de l'UA les 30 et 31 janvier en Ethiopie, et au cours duquel le projet de force africaine au Burundi sera évoqué.
V. Akpene