La rencontre réunissait les membres du Conseil national de sécurité (CNS), une structure regroupant des ministres et des hauts responsables chargés de la sécurité et de la défense nationale, autour de "la situation sécuritaire et les actions diplomatiques".
Selon le compte-rendu de la réunion lu devant la presse par le secrétaire du CNS, Alain Richard Donwahi, le CNS a condamné "fermement" ces actes qui ont fait depuis début août au moins 10 morts au sein de l'armée ivoirienne.
Les attaques ont eu lieu alors que le président Alassane Ouattara était en visite à l'étranger.
Le CNS est "parfaitement informé de la nature de ces attaques, de leurs origines et leurs dimensions", a indiqué Alain Richard Donwahi, tout en annonçant que "les mesures appropriées ont été renforcées au plan intérieur et extérieur".
La réunion a reçu un "état précis" des capacités humaines et matérielles pour faire face aux attaques, a-t-il ajouté non sans préciser que M. Ouattara a décidé de mettre à la disposition des forces de sécurité des "moyens additionnels".
Toujours selon M. Donwahi, le président Ouattara a demandé que "les procédures soient diligentées avec célérité" relativement aux arrestations opérées suites aux attaques.
Un haut responsable et plusieurs militants du parti de l'ex président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), ont été incarcérés et sont poursuivis pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Sur les actions diplomatiques, le CNS a insisté sur la nécessité de mener des actions de "façon concertée" avec les pays voisins du Libéria et du Ghana.
Des milliers de partisans de Laurent Gbagbo sont exilés au Ghana et au Liberia sans compter les mercenaires libériens pro-Gbagbo ayant participé aux affrontements post-électoraux de 2010 et 2011 en Côte d'Ivoire et retournés dans leur pays.
Le gouvernement accuse les partisans de M. Gbagbo et les mercenaires libériens d'être à l'origine des attaques, ce que nie le FPI qui dénonce une traque de ses militants.
Le CNS a été créé en août avec pour missions, entre autres, de renseigner, d'informer et de conseiller en permanence le président Ouattara, de coordonner les questions relatives à la sécurité intérieure et extérieure, de superviser le système de renseignement national, de prévenir et de gérer les actions ou situations pouvant porter atteinte aux "intérêts vitaux" du pays.