Le Syndicat Général des Commerçants (SYGECO) du Burundi déplore notamment la capitalisation des intérêts pour un délai d' un mois par les banques et les micro-finances, contrairement à la loi en vigueur. En outre, le taux d'intérêt exigé par les banques du Burundi reste élevé.
Cette pratique des banques a occasionné une faillite de beaucoup de commerçants étant incapables de rembourser le crédit, a noté M. Martin Sindaruka, vice-président du SYGECO.
De plus, le SYGECO estime que la banque centrale ne joue pas correctement son rôle d'arbitre pour avoir accepté la liste noire où 18.000 personnes sont déclarées « clients défaillants » par les banques, pour n'avoir pas été capables de rembourser un montant de 60 milliards de francs burundais.
Le SYGECO demande en substance à la banque centrale du Burundi d'exiger aux banques de revoir la situation, pour permettre à ceux qui ne sont pas réellement endettés de poursuivre leur activité commerciale, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, a-t-il signalé, les impôts et taxes perçus par l' Office Burundais des Recettes (OBR) sont considérés comme exorbitants par le SYGECO. La plupart des opérateurs économiques burundais ont préféré migrer vers d'autres pays de la sous-région à la recherche d'une situation meilleure, a-t-il fait remarquer.