Justice pour les Batwa

Afriquinfos Editeur
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Dans le cadre de ce projet, quelque 900 Batwa  (on dit un Twa, des Batwa Ndlr) seront formés et sensibilisés sur l’importance de la carte nationale d’identité dans la vie publique. Quatre mille (4.000) extraits d’actes de naissance (400 pour chacune des dix provinces) seront ainsi délivrés aux Batwa en situation irrégulière. Et 12.000 cartes d’identité seront distribuées, toutes provinces confondues.

Présente lors du lancement, la sénatrice Libérate Nicayenzi, présidente de l’association Unissons-nous pour la promotion des Batwa (Uniproba), a indiqué que les mariages légaux étaient quasi-inexistants chez les Batwa. Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas les rouages de l’administration et ont donc rarement une carte d’identité, contrairement aux autres communautés.

Selon la présidente de l’Uniproba, « les différents gouvernements n’ont pas mis en œuvre des actions spécifiques de nature à alléger le retard des Batwa en matière de justice, de pauvreté, de marginalisation, de discrimination et de participation citoyenne».

Issue elle-même de cette communauté, elle met une partie de ce retard sur le compte du taux d’analphabétisme, dramatiquement élevé chez les Batwa. Les mariages et les naissances ne sont pas déclarés pour inscription dans les registres d’état-civil. Il faut ajouter à cela le non enregistrement de leurs propriétés, pour ceux qui en ont, la méconnaissance des lois et de leurs droits. Ils n’ont donc pas la pleine jouissance de la citoyenneté. « Parce qu’ils ne savent ni lire ni écrire », déplore Libérate Nicayenzi.