Crise en RDC: l’ONU renvoie dos-à-dos les protagonistes politiques et appelle encore au dialogue

Afriquinfos
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New York  (© 2016 Afriquinfos) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé ce mercredi un appel au calme en République démocratique du Congo (RDC) tout en insistant sur l’importance cruciale d’organiser l’élection présidentielle «dans le respect de la constitution».

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les récentes violences en RDC et a appelé les partis politiques et leurs partisans à s’abstenir de recourir à la violence et à régler leurs différends pacifiquement. Cet appel a été rendu public dans une déclaration à la presse, le 21 septembre, Journée internationale de la paix.

Réunis à New York, les membres du Conseil de sécurité ont en effet fortement condamné les violences survenues lundi et mardi derniers entre manifestants et forces de sécurité à Kinshasa et qui ont déjà causé la mort d’au moins 32 personnes, dont quatre policiers, à Kinshasa. Les troubles ont opposé les forces de l’ordre et sécurité aux militants de l’opposition qui exigent le départ du président Joseph Kabila à la fin de son actuel mandat prévue à la fin de l’année.

Selon la déclaration, le Conseil de sécurité appelle «les autorités à respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, particulièrement la liberté de rassemblement». Rappelant la résolution 2277 du Conseil, les Etats membres ont «souligné l’importance cruciale de la tenue, dans les délais prévus par la Constitution, d’élections pacifiques, crédibles, inclusives et transparentes, pour la stabilité, le développement et la consolidation de la démocratie constitutionnelle en RDC».

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Ils ont demandé que les responsables des violences soient amenés à en répondre devant la justice, puis invité les autorités congolaises à faire preuve du maximum de retenue dans leur réponse aux manifestations.

Même dynamique diplomatique

Le 19 septembre 2016, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait également exprimé sa profonde préoccupation concernant les affrontements violents à Kinshasa et dans plusieurs autres localités en RDC, et exhorté tous les dirigeants politiques concernés et leurs partisans à s’abstenir de tout acte de violence susceptible d’aggraver la situation. Ban Ki-moon avait appelé les autorités congolaises «à s’assurer que les forces de sécurité nationales exercent la plus grande retenue face aux manifestations» et demandé à tous les dirigeants politiques de résoudre leurs différends pacifiquement et par le dialogue. De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé mardi dernier «une enquête crédible et impartiale» sur les violences afin que les responsables de violations des droits de l’homme et d’actes criminels soient traduits en justice.

Selon la Constitution, le président Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut se représenter à l’élection présidentielle prochaine, mais celui-ci ne semble pas vouloir laisser le pouvoir.

VIGNIKPO AKPENE