Centrafrique : Démission du chef de l’Etat et du Premier ministre de transition

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Les leaders de l’Afrique centrale se sont félicités de « cette décision, hautement patriotique pour une sortie du pays de la paralysie, ainsi que des contributions constructives enregistrées lors des consultations qu’elle a engagées avec les composantes de la Société centrafricaine », indique le document dont Xinhua a obtenu copie.

La Conférence invite le Conseil national de la transition (CNT), sorte de Parlement transitoire, ainsi que les autres composantes de la Société centrafricaine à poursuivre leur délibération à Bangui, capitale de la Centrafrique, sous les auspices de la médiation de la CEEAC élargie à l’Union Africaine et aux partenaires internationaux en vue de la résolution sans délai de la crise centrafricaine au niveau politique dans le respect de la Charte nationale de la transition.

Jeudi soir, le président tchadien, Idriss Déby Itno, qui préside la CEEAC, a déclaré aux 135 membres du CNT, venus de Bangui par un vol affrété par le gouvernement tchadien, que les pays membres de la CEEAC n’ont jamais eu la prétention d’imposer des dirigeants aux Centrafricains.

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« Hier comme aujourd’hui, il vous appartient de prendre la mesure de la gravité de la situation de votre pays et de vous assumer en choisissant librement vos dirigeants dans le cadre d’une large consultation comme celle de ce soir pour parvenir à la paix et construire ensemble votre avenir », leur a-t-il déclaré le chef de l’Etat tchadien.

Le président tchadien a déploré que la RCA soit dans une totale dérive et s’enfonce davantage dans le chaos et l’anarchie. « Le processus de transition mis en place sous l’ancien président [ Francois Bozizé,Ndlr] et après son départ n’a pas fonctionné comme nous l’avions souhaité. Les autorités qui ont la charge de mener cette transition n’ont pas su répondre aux attentes des Centrafricains et de la communauté internationale dont les plus importantes sont l’ordre et la sécurité », a-t-il insisté.

Pour le président en exercice de la CEEAC, si échec il y a, c’est d’abord celui de la classe politique centrafricaine dans son ensemble qui n’a pas su saisir toutes les opportunités qui lui sont offertes par notre communauté pour ramener la paix et la concorde dans le pays.