Burundi : Pierre Nkurunziza favorable aux propositions de l’Union Africaine sous réserve de conditions

Afriquinfos Editeur
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Quatre jours après le communiqué de l’UA qui a sanctionné sa «réunion du conseil de paix et de sécurité», le gouvernement burundais donne son feed-back. Dans sa réponse, le pouvoir se dit prêt à travailler avec les observateurs de Droits de l’Homme mais aussi avec les experts militaires qui seront chargés du désarmement des milices au Burundi mais pose des conditions sur les formalités de leur déploiement.

«Nous sommes disposés à travailler avec l’Union africaine, mais qu’on nous précise les pays d’où proviendraient ces experts militaires, leur nombre, le mandat précis qu’ils auront. Tout dépendra de la célérité avec laquelle l’Union africaine s’y prendra dans cette affaire»,a attesté  le ministre burundais des Relations extérieures, Aimé Alain Nyamitwe sur les ondes de RFI.

Cependant, cette ouverture n’affecte en rien la question du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, problème clé de la crise. « Le communiqué du conseil ne l’évoque nulle part », informe le chef de la diplomatie burundaise.

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Concernant le calendrier électoral, les membres du parti au pouvoir restent fermes «on n’y touche pas», informe le communiqué  alors que l’Union africaine prône un nouveau calendrier consensuel. Les élections communales et législatives prévues dans une dizaine de jours pourraient donc fausser compagnie au dialogue politique que l’Union africaine appelle de tous ses vœux. «Le plus important, c’est que  Bujumbura fasse part de sa disponibilité à faciliter une telle mission», estime  Aimé Alain Nyamitwe.

Ces derniers jours, la crise au Burundi s’enracine entre le président qui brigue un troisième mandat et l’opposition qui menace de boycotter les élections déjà reportées une fois.

Larissa AGBENOU