Burundi : l’ancien chef d’Etat Ntibantunganya plaide pour le dialogue politique

Afriquinfos Editeur
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Les velléités rebelles dont il est question depuis plusieurs mois au Burundi peuvent être traitées par le gouvernement du président Pierre Nkurunziza de plusieurs façons, estime M. Ntibantunganya dans un exposé qu'il a fait jeudi soir au sujet de la situation politique, sécuritaire et sociale du Burundi, en qualité de consultant commandé par le FORSC (Forum pour le Renforcement de la Société Civile).

Le gouvernement peut tout mettre en œuvre pour « les étouffer efficacement et définitivement dans l'œuf » en usant des moyens politiques, administratifs, policiers, militaires et judiciaires et c'est cette façon qui semble jusqu'aujourd'hui privilégié par le pouvoir, a indiqué l'ancien chef d'Etat burundais.

Si cette voie réussit, a-t-il affirmé, le pouvoir en sortira vainqueur et en récoltera les dividendes politiques, car le peuple burundais ne demande que la garantie pour sa paix, sa sécurité et sa quiétude.

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Il a toutefois fait remarquer que cette stratégie peut se heurter à la résistance des rébellions proclamées et que la guerre ferait rage et provoquerait d'énormes dégâts humains et matériels.
 

La voie qui est "salutaire" pour M. Ntibantunganya est celle de configurer et de conduire un vaste dialogue politique et social inscrit dans la logique de consolidation de la paix et de la démocratie.

Ce dialogue aurait pour objectif de préparer un processus politique menant à des élections de 2015 apaisées, libres, transparentes, justes, équitables et, en conséquence démocratiques, avec la participation de tous les protagonistes politiques et d’éliminer définitivement les menaces de résurgence des violences politiques au Burundi.