Niger/Uranium : Marche de soutien au gouvernement

Afriquinfos Editeur
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Le gouvernement et son partenaire Areva qui exploite les mines d'uranium depuis près de 50 ans dans le nord du pays, vont renégocier le contrat singé il y a 10 ans dans l'espoir de conclure un nouveau contrat à long terme, cette fois-ci, plus avantageux pour le Niger. Les autorités nigériennes estiment que "le partenariat est très déséquilibré" en défaveur de leur pays. Pour le coordonnateur, M. Azawa Mamane, la synergie des organisations de la société civile d'Arlit a tenu, à travers cette manifestation, dénoncer la politique d'Areva et apporter leur soutien au gouvernement nigérien. "Au moment où démarrent ces négociations, le groupe Areva et ses filiales au Niger ont à leur actif 50 millions de tonnes de résidus radioactifs déposés à Arlit, des rues remblayées et des habitations construites avec des matériaux radioactifs, des nappes d'eau fossiles contaminées, des familles des travailleurs des mines endeuillées par des maladies liées à la radioactivité", s'est indigné Azawa Mamane.

Selon lui, c'est cette "méthode du groupe Areva et la marginalisation de la jeunesse" qui ont conduit celle-ci à "la frustration dont les résultats sont les interminables rebellions armées dans la région, l'exode, le terrorisme et le trafic de tout genre ; le déclin du tourisme dans la région et l'accroissement de la pauvreté".

Il souhaite que les prochaines négociations prennent en compte les préoccupations des populations de la région notamment la question de l'eau, la route Tahoua-Agadez-Arlit, le fond du développement durable, la sauvegarde de l'environnement, l'électrification et les effets de la radioactivité.

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Il est à rappeler que le groupe Areva, deuxième producteur mondial d'uranium, intervient dans l'exploitation, la production et la commercialisation de l'uranium nigérien, depuis l'indépendance du pays en 1960, à travers la Société des mines de l'Aïr (Somaïr), qui a battu en 2012 son record de production annuelle, la Compagnie minière d'Akouta (Cominak), et bientôt l'usine d'Immouraren, toutes situées dans le département d'Arlit, dans le nord du pays.

Avec l'exploitation de la mine d'Imouraren (Areva), prévue pour 2015, le Niger se hissera au premier rang en Afrique, et second au niveau mondial, de producteur d'uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passerait de 3.000 à 8.000 tonnes, rappelle-t-on.