L’armée nigériane est parvenue à reprendre la ville de Chibok, au nord-est du pays, le dimanche 16 novembre. Située dans l’État de Borno, la ville était tombée jeudi dernier aux mains des jihadistes de Boko Haram, avant d'être reprise par les soldats de l’armée gouvernementale, aidés par des miliciens locaux.
Néanmoins, la région reste en proie à des violences régulières. Dimanche soir, un attentat, un kamikaze s'est fait exploser dans un marché de la ville d'Azare, au nord-est du Nigeria, tuant au moins dix personnes. L'hôpital fédéral d'Azare a, en outre, dénombré une soixantaine de blessés.
Sur le terrain, les civils, des jeunes réunis au sein de milices pour combattre les islamistes, semblent s'être substitués à l'État et son armée gouvernementale.
Ce sont notamment ces miliciens armés d'arcs, de machettes, de bâtons et de fusils artisanaux, qui, avec l'aide de chasseurs, ont repris cette semaine aux islamistes la ville de Mubi, carrefour commercial de l'État de l'Adamawa, au sud de l'État de Borno.
Mais sans aucun contrôle gouvernemental, ces milices sont, à leur tour, accusées de commettre des atrocités.
Larissa AGBENOU