L’événement intervient 24h seulement après que le Parlement nigérian a officialisé la criminalité des pratiques homosexuelles et du mariage entre personnes de même sexe. Le pasteur, du nom de Philips Ogbebor, aurait forcé un jeune homme de 20 ans de sa paroisse à avoir des rapports sexuels avec lui sous menace de mort s’il le dénonçait.
A son arrestation, le pasteur a simplement répliqué « Dieu jugera, partez et adressez-vous à d’autres », sans rien ajouter de plus. La victime, de son côté, a raconté ce qui s’est passé : « Je lui ai dit que je ne l’avais jamais fait, mais il l’a fait quand même, et c’était douloureux… Après ça, je l’ai prévenu que ça ne se reproduirait plus jamais, et quand il a essayé de nouveau, je l’ai menacé de tout raconter. Alors, il m’a fait prêter serment et m’a dit que si je disait quoi que ce soit, je mourrais. »
« Il a pris du sable et de l’huile et me les a versés sur la tête ; après quoi il a mis un habit noir, et m’a dit que je mourrais. Alors il a tué une poule, m’a donné son foie et son gésier pour que je les mange à 2h du matin, et m’a prévenu que si je disait quoi que ce soit, je mourrais comme la poule était morte. »
« Mais quand j’ai réalisé que c’était un péché, je suis allé voir un homme de Dieu pour lui demander de prier pour moi pour le pardon de Dieu, et je lui ai dit que j’étais prêt à tout révéler, puisque le pasteur m’avait forcé. Quand il a été prévenu, il m’a menacé et a envoyé à ma suite son frère et les membres de son gang, et depuis je suis en fuite ».
La police a également procédé à l’arrestation de 25 autres personnes accusés de crimes divers. Entre autres, deux hommes sont accusés de vol à main armée, un autre d’avoir tenté d’extorquer une grosse somme à quelqu’un en le menaçant de le tuer, deux autres encore ont été arrêtés pour avoir violé une jeune femme de 20 ans dans les buissons, et cinq autres personnes, dont une femme d’âge moyen, sont accusés d’avoir brûlé une certaine Funmi Abiodun, entraînant sa mort, sur la suspicion qu’il s’agissait d’une sorcière malfaisante.
La police de l’Etat d’Edo a déclaré sa ferme intention de ne laisser aucun crime impuni dans cette région.