Malgré le plongeon des prix du pétrole qui a fait fondre les revenus du premier producteur du continent, Muhammadu Buhari s'est engagé à augmenter les dépenses d'investissement d'environ 20% cette année, en présentant un budget de 6.090 milliards de nairas, soit environ 27 milliards d'euros. Cette augmentation bénéficiera notamment aux investissements qui font plus que doubler et comptent pour 30% des dépenses totales. Le président a précisé que 433,4 milliards de nairas (2 milliards d'euros) seraient alloués aux infrastructures essentielles comme l'énergie et le logement, tandis que 202 milliards de nairas (0,9 milliards d'euros) bénéficieraient aux transports.
«Nous croyons que ce budget, tout en aidant l'industrie, le commerce et l'investissement à se ressaisir, répondra de toute urgence aux problèmes pressants du chômage des jeunes et des conditions de vie terribles des Nigérians, extrêmement pauvres et vulnérables, a déclaré M. Buhari devant l'Assemblée nationale à Abuja». La chute de 60% des prix du pétrole depuis l'année dernière a durement touché l'économie du Nigeria, qui tire l'essentiel de ses revenus de l'exportation de brut.
Selon les estimations du Fonds monétaire international, la croissance économique au Nigeria va passer de 6,3% l'année dernière à 4% cette année.
Quant aux revenus du pays, ils ne devraient être que de 3.860 milliards de nairas (17,6 milliards d'euros) en 2016, alors que le déficit devrait grimper à 2.200 milliards de nairas (10 milliards d'euros), soit un peu moins du tiers du budget total.
V. Akpene