Pour le gouvernement nigérian, il y a un problème avec la baisse des prix du pétrole. Une baisse qui va se répercuter sur les produits de luxe tels les billets d'avion de première classe, achats d'avions privés, achats de bijoux de luxe, et autres qui se verront davantage taxés.
Pour pallier à cette hausse, le gouvernement propose d'accroitre le niveau de la taxe sur la valeur ajoutée et de réviser le statut fiscal des entreprises pétrolières nationales pionnières. Selon la ministre Okonjo, le gouvernement envisage de réduire son train de vie. A cet effet, le nombre et le budget des agences gouvernementales seront revus à la baisse et proposés de façon plus rationnelle, l'acquisition de nouveaux immeubles et autres biens administratifs sera suspendue. Plusieurs autres initiatives de réduction des dépenses seront envisagées si nécessaire, a assuré la ministre.
Une mesure qui ne sera pas sans conséquence pour des acteurs du secteur.
«Cette décision aura un impact fort sur la compétitivité des entreprises qui doivent déjà faire face à des défis énergétiques et d'infrastructures et qui, peut-être, se trouveront contraintes de payer davantage de taxe sur la valeur ajoutée », analysent des experts.
L'autre crainte qui se dessine sous ces mesures d'austérité est celle de voir la perte du bénéfice du crédit d’impôts par les entreprises pétrolière pionnières. Une évolution que va suivre avec beaucoup d'attention le groupe SEPLAT PETROLEUM dont la solidité financière présentée lors de sa double introduction à Londres et à Lagos, dépendait fortement de ce crédit d'impôt.
Les débats se poursuivent encore sur le projet de loi. Sur le marché financier comme dans les entreprises, en attente du Parlement à qui revient le dernier mot.
P. Amah