Alors que l’enlèvement de 200 jeunes nigériennes par le groupe terroriste Boko Haram a secoué la planète entière, une application créée par la société nigérianne Anakle fait polémique. A partir de réponses à des questions sur des critères physiques, l’éducation ou encore les compétences culinaires, l’application évalue la valeur de la future jeune mariée.
Les femmes peuvent s'évaluer mais aussi évaluer leurs amies ou ennemies, tout comme les hommes peuvent le faire avec leur compagne ou autre.
L’effet a été immédiat. Des millions de tweets ont été publiés concernant cette application. Certaines publient avec engouement leur valeur comme une fierté alors que d’autres affirment qu’il faudrait interdire cette application.
My #brideprice is KSh344,500.00. Elders Verdict: Super Premium babe! Sala laaala via @bridepricecheck #BridePriceApp hehehe
— Eunice Kilonzo (@Eunicekkilonzo) 6 Juin 2014
That thing called #BridePrice… It should be banned. Completely.
— Margaret Vuchiri (@MVuchiri) 6 Juin 2014
Même si la société présente cette application comme une blague destinée à récolter des données sur les utilisateurs, d’autres y voient un total dénigrement de la femme qui est assimilée à un bien marchand qui peut être évalué et acheté.
Une évaluation d’autant plus contestable qu’elle valorise certains critères physiques et en dénigre d’autres. Les filles de petites tailles sont par exemple dévaluées et perdent 450 naira alors que les grandes ont un bonus de 2000 naira. Un accent anglais et des compétences culinaires semblent également préférables pour être une parfaite prétendante.
Dans un des pays africains les plus actifs sur Tweeter, pas étonnant que l’application connaisse un tel succès. Les gens se prennent au jeu sans savoir vraiment pourquoi.
I have no idea what i just did #brideprice pic.twitter.com/krj8qxiz0z
— Fire and Blood (@CharliCertified) 1 Juin 2014
Afriquinfos