Niger : 80 000 ha des terres agropastorales perdues chaque année

Afriquinfos Editeur
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Le Niger, pays sahélien dont les deux tiers de la superficie sont désertiques, fait partie des Etats purement affectés par ces phénomènes aux conséquences écologiques, sociales et économiques inimaginables.

Selon le ministre de l'Hydraulique et de l'Environnement, dans un message à cette occasion, "le phénomène de la dégradation se traduit par la dégradation continue des terres arables et la perturbation du régime des cours et plans d'eau, constituant ainsi l'un des principaux facteurs de la baisse des productions agro-sylvo-pastorales et conséquemment de l'insécurité alimentaire des populations".

Issoufou Issaka a saisi l'occasion pour rappeler "qu'il est urgent que les phénomènes de dégradation des terres, de part leurs natures et leurs impacts, soient l'objet d'une attention particulière à tous les niveaux".

L'Etat, pour sa part, "déploie d'immenses efforts en vue d'accroitre la prise de conscience de nos concitoyens de ce phénomène et d'intégrer désormais les défis environnementaux dans nos politiques, stratégies, plans et programmes de développement", a-t-il indiqué.

Il a rappelé les résultats exceptionnels enregistrés sur le terrain dans le cadre de la mise en œuvre du programme national d'urgence 2011-2012.

Ce programme a en effet permis, selon les statistiques officielles, de restaurer 60 796 ha de terres dégradées dont 48 872 ha de récupération des terres et 11 924 ha de fixation des dunes.

En outre, il a permis d'injecter, selon le ministre en charge de l'Environnement, 5,472 milliards de FCFA en milieu rural et de créer 22 100 emplois temporaires.

De même, devait ajouter Issoufou Issaka, "afin de mieux planifier et coordonner les actions en cours, le Niger a élaboré son cadre stratégique d'investissement en matière de gestion durable des terres qui intègre parfaitement les objectifs assignés à l'initiative '3 N' (les Nigériens nourrissent les Nigériens) du Programme de Renaissance pour le Niger".

Aussi, a-t-il lancé un appel à l'endroit des populations et des autorités administratives et coutumières pour la gestion rationnelle des sites ainsi réhabilités et la poursuite de ce combat dont dépend le bien être des populations présentes et futures.

Enfin, il encourage les organisations de la société civile, nationales et internationales, à poursuivre l'encadrement des communautés locales engagées dans les efforts de restauration de l'environnement.