Niger : Séance d’information parlementaire sur l’énergie et la santé

Afriquinfos Editeur
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Les préoccupations des députés ont tournée autour de l'arrêt de production constaté pendant plusieurs semaines de la raffinerie de pétrole de Zinder et autour de la gratuité des soins des enfants de moins de cinq ans et du refus de certains agents de santé de rejoindre leur poste d'affectation.

Le ministre de l'Energie et du Pétrole a expliqué que des raisons de maintenance sont à l'origine de l'arrêt de production de la raffinerie de Zinder, du 15 septembre au 12 octobre, qui a causé la rupture de l'approvisionnement du marché national en produits pétroliers.

Il a ajouté que la Société de raffinage de Zinder (SORAZ), créée pour assurer l'indépendance énergétique du Niger et sécuriser son approvisionnement en produits pétroliers, n'a pas atteint l'objectif de raffiner 20.000 barils par jour courant mai- juin, le rythme de raffinage étant d'à peu près 10.000 barils par jour.

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"C'est ce qui s'est répercuté sur la production des produits pétroliers, leur vente et surtout sur la capacité des machines à fonctionner en deçà de leur régime normal", selon le ministre du Pétrole qui a indiqué que la structure des prix des hydrocarbures appliquée au Niger fait ressortir que le pays est le "moins cher dans la sous-région".

Il a rappelé que le gouvernement nigérien a déjà annoncé une baisse de 39 francs CFA à partir de janvier 2013.

Pour sa part, le ministre de la Santé publique, Soumana Sanda, a reconnu que la stratégie de gratuité des soins connaît des difficultés réelles avec notamment l'accumulation des factures impayées de plus de 20 milliards de franc CFA.

Le ministre de la Santé a également relevé la question de l'insuffisance des allocations budgétaires, de la lenteur administrative dans le traitement des dossiers et de l'insuffisance du suivi et de l'évaluation du système.

Le ministre a annoncé des mesures prises par le gouvernement dont l'installation d'un progiciel de gestion, le renforcement des capacités du personnel de santé, l'apurement des arriérés, la réalisation des audits et inspections sur la gratuité des soins, la création d'un Fonds social pour la santé, le développement des mutuelles de santé et l'assurance maladie.

Parlant du refus de certains agents de santé de rejoindre leur poste d'affection, le ministre de la Santé publique a informé le Parlement que sur 1718 agents recrutés en 2011 et 2012, 95 n'ont pas encore rejoint leurs postes d'affectation.

Selon lui, des dispositions sont déjà prises pour engager des licenciements préalables en vue de disposer des postes budgétaires nécessaires au recrutement d'autres agents.