Niger : Réunion des pays du champ sur la crise malienne à Niamey

Afriquinfos Editeur
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En rappel, cette réunion intervient suite à celle du comité des pays du champ qui s'était tenue, en avril 2012, à Nouakchott, celle de l'Unité fusion liaison (UFL) en juin dernier à Alger et celle du Comité des états-majors opérationnel conjoint (Cemoc) le 11 juillet à Nouakchott.

La rencontre de Niamey entre dans le cadre des efforts déployés par les pays du champ afin de trouver une solution à la situation prévalant au nord du Mali, occupé par des forces islamiques armées (MNLA, Ançar Dine, MUJAO), proches d'AQMI, en privilégiant le dialogue inter malien.

En procédant à l'ouverture de la réunion lundi matin, le ministre d'Etat nigérien en charge des Affaire étrangères, M. Bazoum Mohamed, a déclaré que s'il est normal d'engager un dialogue avec tous les Maliens armés, indépendamment de tout jugement de valeur, force est de constater que l'option du dialogue ne saurait être en l'occurrence une option exclusive.

En effet, la grande force qui occupe le nord du Mali aujourd'hui, précisément celle qui sévit dans la ville de Tombouctou, présente deux tares qui ne la rendent éligibles à aucune forme de discussion, selon Bazoum Mohamed.

Cette force est, d'une part, composée pour l'essentiel d'hommes qui pour n'être pas Maliens ne sauraient être intéressés à un dialogue inter Malien, et d'autre part, elle est une organisation terroriste violente ayant fait du nord du Mali, un territoire de crime organisé ouvert à tous les trafics.

"Avec une telle force, il n'ya pas place pour quel que dialogue que ce soit", a martelé le ministre d'Etat en charge des Affaires Etrangères.

Par conséquent, pour le ministre Bazoum, même dans l'hypothèse de la mise en place d'un gouvernement unitaire soutenu par tous et d'un dialogue inter malien concluant, la communauté internationale ne saurait faire l'économie des traitements sécuritaires dans le nord malien.

"En tous cas, les intérêts du Niger ainsi que des autres pays de la sous-région, tout comme les impératifs de la sécurité internationale, commandent, après ce qui vient de se passer au Mali, qu'une action armée soit menée contre le groupe terroriste qui opère et continue de faire tant de tort dans l'espace sahélo-saharien", a-t-il conclu.