Démarré en mai 2009, avec la pose de la première pierre, ce projet semble avoir du plomb dans l'aile.
En effet, d'après les études techniques d'Areva, avec l'exploitation de la mine d'Imouraren, initialement prévue à partir de 2014, le Niger se hisserait au premier rang en Afrique, et second au niveau mondial, de producteur d'uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passerait de 3.000 à 8. 000 tonnes.
Cependant, le constat du ministre en charge des Mines sur le terrain, mercredi matin, à cet égard, est peu reluisant.
Sur l'ensemble des travaux de construction du complexe industriel (base vie, dispositif de sécurité, mine, zone industrielle), tout tourne au ralenti, a constaté, avec amertume, le ministre Omar Hamidou Tchana.
Le ministre a interpellé les différents acteurs impliqués pour non respect des engagements pris devant le président de la République du Niger Mahamadou Issoufou, et le gouvernement nigérien.
Pour Omar Hamidou Tchana, la date limite de 2016, correspondant à la fin des travaux du génie civil, "doit être strictement respectée".
"Il ne sera pas question pour l'Etat du Niger d'entériner les insuffisances d'organisation de certaines entreprises incapables d'honorer leurs engagements", a-t-il précisé.
Rappelons qu'en décembre 2011, un journal français évoquait la décision du groupe français AREVA, exploitant les minerais d'uranium dans le nord Niger, de vouloir geler ses investissements sur le chantier d'Imouraren.
Selon un journal français, qui donnait l'information, les responsables du groupe invoquaient "l'impact du drame de Fukushima (Japon), le déclin des cours de l'uranium, la récession mondiale et les contraintes financières, pour procéder à un ralentissement de leurs investissements programmés sur le gigantesque chantier d'Imouraren". Information qui a été toutefois démentie par la société.