Niger : Manifestation de la société civile à Niamey contre la cherté de la vie

Afriquinfos Editeur
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Ils étaient des milliers de manifestants, parmi lesquels des leaders politiques, qui avaient bravé la canicule pour répondre à l'appel du collectif.

A travers les différentes interventions, les coordonnateurs des organisations de la société et les représentants des syndicats des conducteurs de taxis, notamment, ont exigé, entre autres, la réduction du prix des hydrocarbures à la pompe, "une école gratuite, et pour tous", "la dépolitisation de l'administration", "l'effectivité de la rentrée scolaire sur tout le territoire national".

En effet, selon ces leaders de la société civile, "à tous les appels pressents du peuple, les plus hautes autorités du pays ont répondu par le mutisme ; il est en ainsi des exigences populaires pour la révision du prix des hydrocarbures à la pompe, notamment".

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Aussi, ont-ils saisi cette occasion pour interpeler le président de la République Mahamadou Issoufou par rapport à ses engagements électoraux "à œuvrer pour le bienêtre des masses laborieuses".

"Malheureusement, loin de tous ses engagements, l'homme du peuple s'est transformé, sous la houlette des ses conseillers, en chef d'Etat insensible aux problèmes d'un peuple qui lui avait tout donné et qui attend en retour plus de bonheur", ont-ils déclaré.

A la fin du meeting, les manifestants se sont dispersés dans le calme.

En rappel, ce meeting est organisé après plusieurs jours de tension sur le front social marquée par des mouvements d'humeur des conducteurs des taxis et de minibus de la capitale et une série de grèves perlées des collectif des trois syndicats des transporteurs des hydrocarbures et des marchandises nigériens, sanctionnée par un protocole d'accord intervenu le mercredi 18 octobre dernier avec le gouvernement.

Il s'agissait, à travers ces débrayages, pour les premiers, d'exiger du gouvernement une révision à la baisse du prix des hydrocarbures, et pour les seconds, d'amener les autorités nigériennes à accorder aux seuls transporteurs nationaux le monopole d'enlever les hydrocarbures à la Société de raffinage du pétrole de Zinder (Soraz), excluant les camions citernes d'immatriculation étrangère.