Niamey (© 2018 Afriquinfos)- Le président nigérien Mahamadou Issoufou a promis lundi de poursuivre « avec fermeté le combat contre les forces du mal jusqu’à la victoire finale ». Evidemment, M. Issoufou faisait allusion au terrorisme et au crime organisé dont est victime son pays et pour lesquels son peuple a payé « un lourd tribut ».
Le gouvernement nigérien va poursuivre sa lutte engagée contre le terrorisme et le crime organisé sur tous les fronts : militaire, économique et idéologique, a indiqué le chef de l’Etat dans un message à la nation prononcé en marge de la fête de la République.
« Je pense à ces victimes d’enlèvement, notamment dans la région de Diffa. Je pense à toutes ces victimes civiles et militaires », a souligné Mahamadou Issoufou. Pour « honorer et immortaliser la mémoire des soldats tombés au front », ce dernier a annoncé qu’un mémorial leur serait dédié « afin de perpétuer leur souvenir ».
« Cet hommage viendra s’ajouter à celui que nous leur rendons en poursuivant avec fermeté le combat contre les forces du mal jusqu’à la victoire finale. Oui, la lutte continue », a-t-il martelé.
D’après M. Issoufou, c’est dans cette même optique que les chefs d’Etat des pays du bassin du lac Tchad (Cameroun, Libye, Niger, Nigeria, Centrafrique et Tchad), se sont réunis à Ndjamena le 29 novembre dernier et à Abuja le 15 décembre passé pour adopter de nouvelles stratégies afin de mieux combattre Boko Haram.
Actuel président du G5 Sahel, le président nigérien a également souligné les importants efforts déployés par lui-même et ses pairs pour mobiliser, le 23 février 2018 à Bruxelles, 424 millions d’euros au profit de la force conjointe regroupant les militaires nigériens, tchadiens, mauritaniens, maliens et burkinabè, pour combattre le terrorisme dans la zone sahélienne.
Outre le Niger, d’autres pays de l’espace sahélo-saharien, font face à trois fronts très actifs : le groupe terroriste Boko Haram, logé au Nigeria depuis 2009 ; les groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements rebelles basés depuis près de cinq ans dans le Nord malien ; et les groupes armés et autres bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, qui ont tué des centaines de civils et de militaires nigériens, enlevé des dizaines de personnes et fait plusieurs milliers de déplacés sur le territoire national.
Innocente Nice