Les responsables du Syndicat des bouchers se plaignent notamment de l'état obsolète de la chaîne de froid de l'abattoir qui ne permet pas une bonne conservation de la viande, d'une part, et de la vétusté de la bascule, ne donnant pas très souvent le vrai poids des carcasses, d'autre part.
"La viande avariée ou retirée par l'administration n'est jamais remboursée aux bouchers, dans la plus part des cas, occasionnant des sommes importantes de perte par jour d'abattage", se plaint Mamane, un des bouchers grévistes.
"Il n'est pas souvent aisé pour tout boucher d'aller payer cash le bétail au marché. C'est une entente entre nous et les éleveurs. Nous prenons leur bétail à crédit que nous amenons à l'abattoir. Après abattage, nous mettons la viande sur le marché, récupérons l'argent, enlevons les taxes, avant de retourner payer l'éleveur", a-t-il expliqué.
Les bouchers de la communauté urbaine de Niamey ont décidé de ne plus abattre du bétail jusqu'à ce qu'une solution définitive soit trouvée à leurs requêtes.