Le Niger entre en guerre contre Boko Haram

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Pour le ministre de la Défense Karidjo Mamadou, le Niger a « maintenant la possibilité de les faire bouger. Ils peuvent être sur l’offensive. Je crois que les choses iront mieux. ». Un député de l’opposition renchérit par rapport à l’entrée en guerre contre la secte islamiste Boko Haram: «  Nous pensons qu’il est impératif que l’ensemble des Nigériens et des Nigériennes fassent bloc, s’entendent sur l’essentiel pour que l’Etat du Niger puisse exister d’abord en tant qu’Etat parce que c’est la condition sine qua non de tout débat politique. ».

 Du côté des députés du parti au pouvoir Pnds-Tarayya, on salue cette unité nationale qui traduit  la transcendance de l’intérêt  supérieur de la nation face à des oppositions internes : « Quels que soient les clivages politiques, il y a des moments où on fait appel à sa raison, puis on essaie de les oublier. Face à ces menaces sécuritaires, je crois que c’est le comportement qui sied. Malgré les tensions politiques, on n’est pas surpris que l’opposition ait cette attitude qu’elle a eue aujourd’hui. ».

A l'issue du Ok de l’Assemblée nationale, le président nigérien Mahamadou Issoufou a laissé entendre que : « Ça fait plusieurs années que Boko Haram est présent. Aujourd'hui, c'est devenu un monstre. Il fallait bien que quelque part, on s'organise pour arrêter effectivement cette menace. ». Et d’ajouter : «  tous les Nigériens savent que ces terroristes qui s'affublent du manteau de l'islam ne sont pas des musulmans. Au contraire, ce qu'ils sont en train de faire ne fait que desservir l'islam. Boko Haram n'a pas d'avenir. Nous vaincrons Boko Haram, inch'Allah ! (…) Boko Haram n'a aucun avenir dans notre sous-région. ».

Le Niger vient donc d’emboîter le pas au Benin, au Tchad, au Cameroun et le Nigeria qui mènent des offensives contre Boko Haram. Déjà la localité nigeriane Gamburu et sa périphérie sont tombées des mains de la secte islamiste. Progressivement la force sous-régionale décidée au dernier sommet de l’Union africaine se met en place. Il reste donc l’appui logistique et financier demandé aux Nations Unies pour bouter hors la nébuleuse Boko Haram.

Anani GALLEY